Amsterdam, nouvel eldorado pour les start-up françaises

La French Tech se rapproche d’Amsterdam. La ville va devenir un nouveau hub de développement pour les jeunes pousses françaises grâce à un partenariat conclu entre Paris&Co et StartupAmsterdam.

Sorte de Terre promise pour les jeunes pousses, Amsterdam, troisième hub européen, va devenir un tremplin pour les start-up françaises en mal de croissance. « Ici, l’environnement est particulièrement favorable pour monter sa société », s’enthousiasme Mylena Pierremont, qui doit le lancement de son entreprise MyReputationLab à l’accompagnement de l’incubateur néerlandais ACE. Du coup, elle se fait volontiers l’ambassadrice du projet franco-néerlandais de faire d’Amsterdam le nouveau hub de la French Tech pour renforcer la position de la France dans le monde numérique.

« L’objectif de la French Tech Amsterdam est de relier les écosystèmes français et néerlandais en s’appuyant sur les liens économiques étroits entre les deux pays », expliquait il y a quelques mois le service économique de l’ambassade de France à l’occasion du déplacement d’Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’Etat chargée du Numérique et de l’Innovation, à Amsterdam. Concrètement, un partenariat a été conclu entre Paris&Co et StartupAmsterdam, l’agence de développement de la ville dédiée au secteur. Les incubateurs français Rockstart et Starburst y sont aussi associés.

Des levées de fonds record

« Compte tenu de son dynamisme et de ses d’investisseurs, la place d’Amsterdam représente une opportunité en matière d’attractivité et de financement », estime l’ambassade. De fait, soutenues par de puissants fonds de private equity et des fonds de pension nantis, les levées de fonds des start-up néerlandaises ont atteint des records ces dernières années (500 millions d’euros en 2014, 430 millions en 2015, 270 millions en 2016).

Amsterdam accueille quelque 940 start-up profitant d’un dense réseau d’incubateurs (Startupbootcamp, StartupAmsterdam, Rockstart, Spaces…). Une infrastructure qui place la capitale néerlandaise dans le trio de tête – à côté de Londres et Stockholm – dans un classement des 35 villes européennes les mieux armées pour soutenir les entrepreneurs (étude de l’European Digital City Index-EDCI).

« Le Brexit pourrait même renforcer la position des Pays-Bas en attirant des start-up britanniques », anticipe une startuppeuse française établie à Amsterdam, qui compte sur des investisseurs néerlandais pour passer au stade supérieur dans quelques mois. « La pratique de l’anglais est très répandue, l’environnement fiscal est propice et la législation en matière de droits intellectuels est favorable », énumère-t-elle.

Selon son expérience, elle a poussé un ouf de soulagement quand elle a appris qu’un notaire amstellodamois pouvait valider son accord conclu avec ses investisseurs, même rédigé en anglais.
Les echos 26/04/2017