Les Parisiens sont les plus gros utilisateurs de VTC en Europe

Vehicles run along the 1.9 kilometer long Avenue des Champs-Elysees, in the French capital Paris, during the early evening, on September 15, 2015. AFP PHOTO / LUDOVIC MARIN / AFP PHOTO / LUDOVIC MARIN

D’après un sondage ORB* – commandé par Uber -, les Européens sont de plus en plus dépendants aux applications de VTC. Pour 67% d’entre eux, ces applis « peuvent constituer une réelle alternative à la possession d’une voiture individuelle ».

Les applications mobiles de VTC ont transformé la manière de se déplacer dans les grandes villes. Selon une étude réalisée par le cabinet ORB dans dix capitales européennes, 26% des personnes âgées de 18 à 55 ans ont utilisé une application mobile pour effectuer une course dans les 12 derniers mois. Les meilleurs clients de ces applications sont les Parisiens (48%) et les Londoniens (46%), très loin devant les Barcelonais (19%) ou encore les Berlinois (12%). En Europe (hors Russie), pas moins de 11 millions d’utilisateurs Uber actifs sont dénombrés.

Le VTC remplace la voiture personnelle

Au fur et à mesure des mises à jour technologiques, les applications mobiles facilitent la vie du client, notamment avec la possibilité récente de pouvoir discuter directement avec le chauffeur au moment de la commande. De plus en plus, les VTC sont vus comme une alternative à la voiture en Europe. «La façon dont nous nous déplaçons dans nos villes est en train de changer et les Européens sont prêts à envisager un avenir sans voiture individuelle», déclare Pierre-Dimitri Gore-Coty, vice-président Europe, Moyen-Orient et Afrique d’Uber.

Seuls 53% des Parisiens possèdent leur voiture, conséquence des difficultés de circulation dans la capitale et de l’offre de transports en commun, auxquels vient s’ajouter le développement des plate-formes de VTC. À Londres, 59% des habitants en possèdent une, un chiffre en dessous de la moyenne européenne fixée à 63%. La palme revient aux Romains: ils sont 86% à avoir une voiture personnelle.

Pierre-Dimitri Gore-Coty affirme également que la multitude de choix dans le transport est un atout pour les grandes villes. «Les applications comme Uber, combinées avec les réseaux de transports en commun, permettent de lutter contre la congestion du trafic, d’améliorer la qualité de l’air dans nos villes et de réduire les besoins en stationnement».


De la concurrence pour Uber

Taxify, une start-up estonienne, se lance aujourd’hui sur le marché du VTC à Londres et tente de concurrencer le géant Uber. Le concept est le même, les différences résident uniquement dans le prix plus bas et les commissions plus intéressantes pour le chauffeur. «Nous serons toujours moins chers qu’Uber» explique Markus Villig, fondateur et directeur général de Taxify, à Reuters. La concurrence se développe dès aujourd’hui à Londres avec 3.000 chauffeurs, encore bien loin des 40.000 de Uber. Prochaine cible d’attaque pour Taxify: Paris.

*L’échantillon total comprend 10.000 personnes résidant à Amsterdam, Barcelone, Berlin, Bruxelles, Lisbonne, Londres, Paris, Rome, Stockholm et Varsovie. L’étude a été réalisée en ligne entre le 4 août et le 16 août 2017.

Le Figaro 05/09/2017