UberEats bientôt à l’assaut de huit nouvelles villes en France

Près d’un an après ses débuts en France, le service de livraison de repas d’Uber a enregistré plus de 1 million de commandes.

UberEats s’apprête à souffler sa première bougie en France. Lancé fin mars 2016 à Paris, le service de livraison de repas du géant californien a débarqué à Lyon à la fin de l’année dernière et à Bordeaux il y a quelques semaines. En 2017, le déploiement va s’accélérer. « Nous allons nous lancer dans huit nouvelles villes françaises d’ici à la fin de l’année », confie Guido Gabrielli, directeur général d’UberEats France, sans préciser lesquelles à ce stade. A l’heure actuelle, le service travaille avec plus de 1.700 restaurateurs et plusieurs centaines de livreurs en France. Dans ce ménage à quatre constitué avec le consommateur, UberEats facture des frais de livraison s’élevant généralement à 2,50 euros et prélève aussi 30 % sur le prix du repas.

« Cette première année a été un succès. L’application a été téléchargée 700.000 fois et nous avons dépassé le million de commandes, en volume, il y a un mois et demi », note Guido Gabrielli. Une croissance rapide à laquelle le service de VTC d’Uber n’est pas étranger. Au-delà de l’impact de la marque, la société a pu s’appuyer sur son parc de près de 2 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France (pour 3 millions de téléchargements sur la seule année 2016) pour mettre UberEats sur orbite, via des campagnes de mailing, de sms, et autres messages envoyés directement dans l’application de VTC d’Uber. Les deux « applis » sont « jumelles » ; l’utilisateur a les mêmes identifiants, mots de passe et coordonnées bancaires pour l’une et l’autre.

Forte concurrence

Depuis le début de l’année, des synergies sont aussi mises en oeuvre. Le consommateur utilisant un véhicule, par l’intermédiaire des services de VTC d’Uber, a désormais la possibilité de commander pendant sa course un plat sur UberEats qu’il pourra réceptionner une fois arrivé à destination.

« Mais ce sont deux activités bien distinctes. Nous comptons d’ailleurs lancer UberEats dans des villes françaises où notre service de VTC n’est pas encore présent », souligne Guido Gabrielli. « Si Uber est présent dans la livraison de repas, c’est parce qu’il y a une vraie opportunité de marché et que c’est un secteur en forte croissance. » Allo Resto, Deliveroo, Foodora : la concurrence ne manque pourtant pas. Pour se différencier de ses principaux concurrents, UberEats a notamment choisi de ne pas imposer de montant minimum de commandes aux utilisateurs. « Cela nous permet de pouvoir être utilisable à toute heure. Le matin, vous pouvez vouloir ne commander qu’un croissant », explique Guido Gabrielli.

Depuis les premiers pas d’UberEats à Toronto fin 2015, la start-up, valorisée 68 milliards de dollars lors de son dernier tour de table, a déjà déployé son service de livraison de repas dans une trentaine de pays et plus de soixante villes. Mais ces chiffres devraient vite gonfler. En 2017, la jeune pousse compte le développer dans le monde à la même cadence qu’en France.

Les Echos 14/03/2017