La ville de Durham (nord-est de l’Angleterre) va déployer un système pour tenter d’anticiper le passage à l’acte des suspects – et éviter les récidives.
Sur-représentation des « risques élevés »
Les résultats ont été analysés pendant deux ans afin d’étudier le taux de récidive des suspect passés entre les mains du programme. Les prévisions selon lesquelles un suspect était à « faible risque » se révélaient exactes à 98% du temps, alors que les prévisions de « risque élevé » étaient correctes 88% du temps. Car le programme est prédisposé pour sur-représenter les cas de risques élevés.
| LIRE AUSSI : Justice : une intelligence artificielle rend des verdicts semblables à ceux des juges
L’algorithme sera utilisé dans un premier temps uniquement à titre informatif – des biais ayant déjà été relevés. Les données analysées sont uniquement celles de la police de Durham, qui n’a pas accès aux archives à l’échelle nationale. Conséquence : une personne déjà condamnée dans une autre juridiction ne sera pas détectée par l’outil comme ayant été déjà inculpée, ce qui pourrait fausser les prédictions. Aux Etats-Unis, une initiative semblable a été lancée dans plusieurs Etats. Selon une enquête publiée l’année dernière par le site ProPublica, l’algorithme présentait un large biais raciste envers les Noirs américains, davantage identifiés comme suspects par l’outil.
La Tribune 12/05/2017