Synthèse de la presse américaine du 15 Mai 2017

Lundi 15 mai 2017

Ambassade de France à Washington

Réalisation : Vincent Talbot

Validation : Benoît Cormier

  1. France/Europe

Présidence Macron

            Le Wall Street Journal et le New York Times consacrent leur photo en « une » à l’investiture d’Emmanuel Macron. Les principaux médias (WSJ, NYT, WP, CNN) reviennent sur les défis qui attendent ce dernier. Le Washington Post souligne le « calendrier chargé » du nouveau président qui doit « rapidement prendre les rênes d’une France divisée ». Le New York Times et le Wall Street Journal évoquent pour leur part le discours « optimiste » du chef d’État qui « mise sur la construction européenne » à la veille de sa première rencontre d’importance avec la Chancelière Merkel. Par ailleurs, avec la nomination d’Édouard Philippe comme Premier ministre, Emmanuel Macron «souhaite élargir ses soutiens » en prévision des élections législatives de juin, rapporte CNN     

Allemagne

            La victoire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) lors d’une élection régionale en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Länder le plus peuplé d’Allemagne et traditionnellement de gauche, représente « un tour de force » (NYT) du parti d’Angela Merkel, « galvanisé » (WSJ) en vue des élections fédérales de décembre, rapportent les principaux journaux (WJS, NYT, WP).

  1. International

Cyberattaques

L’ensemble de la presse américaine (WSJ, WP, NYT, CNN, Politico) revient sur une série de cyberattaques perpétrées le 12 mai dans 153 pays et dont les autorités américaines craignent une deuxième vague. Les auteurs de cette « cyberpandémie » (WSJ) qui exploite une faille de sécurité du système d’exploitation Microsoft Windows, n’ont toujours pas été identifiés, rapporte le Washington Post qui s’inquiète des « motivations imprécises de ces pirates ». Selon le New York Times cette attaque pourrait cependant être liée au groupe Shadow Brokers, responsable de la mise en ligne d’une série d’outils informatiques d’espionnage utilisés par la National Security Agency l’été dernier. Pour l’heure, les gouvernements du monde se préparent à d’autres d’attaques qui pourraient «être encore plus dévastatrices » (WP).

Corée du Nord

            Un nouveau test de missile, « le plus sophistiqué jusqu’à maintenant » (WSJ), effectué par Pyongyang le 14 mai, contribue à « l’escalade des tensions » (NYT) entre les États-Unis et la Corée du Nord. Le Wall Street Journal estime que ce dernier test a pour objectif de «mettre de la pression » sur le nouveau président sud-coréen Moon Jae-in, lui qui avait évoqué sa volonté d’entamer un processus de rapprochement avec le Nord. Le journal souligne également la « complexification » de la situation dans la région alors que Washington « cherche toujours à convaincre Pékin d’augmenter la pression sur Pyongyang ».

D’autre part, CNN revient sur les déclarations de Vladimir Poutine qui estime que les États-Unis « doivent cesser l’intimidation de la Corée du Nord » afin de « de favoriser la mise en place de pourparlers».

États-Unis – Turquie

            Selon le Washington Post, la relation entre les États-Unis et la Turquie est « à son plus bas », à la veille de la visite du président Erdogan à Washington. Le chef d’État turque « souhaite» changer l’avis du président Trump au sujet de l’armement des Kurdes en Syrie, mais « fonde peu d’espoir » à ce sujet souligne le journal.

Syrie

            Le Washington Post consacre un article au nombre de victimes civiles qui augmente sans cesse en Syrie. Une réalité qui « ne semble pourtant pas compter » dans l’élaboration d’une sortie de crise, déplore le journal.

Iran

            À la veille des élections présidentielles en Iran, le New York Times se fait l’écho de l’inquiétude des électeurs progressistes qui estiment que le pays pourrait « revenir en arrière » socialement et économiquement si un candidat conservateur était élu.

           

III. Politique intérieure          

Limogeage du directeur du FBI et administration Trump

Le renvoi du directeur du FBI continue d’animer l’ensemble de la presse américaine. Cette décision « hautement impopulaire » aura des effets négatifs sur l’agenda législatif de l’administration Trump, estime le New York Times qui évoque « l’inconfort palpable » de certains parlementaires républicains face aux déclarations et contradictions du président au sujet de James Comey. Le Wall Street Journal souligne à ce titre, « l’empressement de la Maison Blanche » à trouver rapidement un nouveau directeur afin de « passer à autre chose ». Le journal estime cependant que « l’impopularité grandissante » du président favorisera la rhétorique des Démocrates qui souhaitent bloquer la nomination d’un remplaçant – à moins qu’un procureur spécial soit nommé, rapporte CNN. À ce sujet, le Washington Post souligne la « conviction » des Démocrates au sujet des raisons du renvoi de James Comey – qu’ils attribuent à l’enquête du FBI sur les liens entre le président et la Russie.

Le Washington Post revient par ailleurs sur les liens entre l’administration Trump et la Russie. Selon le journal, le limogeage du directeur du FBI « est la dernière d’une longue série d’actions » prises par le président américain qui résulte en une « déstabilisation fondamentale du système démocratique des États-Unis ». Bien que l’objectif principal du Kremlin demeure la levée des sanctions imposées notamment par Washington, le journal estime que la situation politique actuelle aux États-Unis représente « un bonus » pour Vladimir Poutine.