Synthèse de la presse américaine du 25 Mai 2017

Jeudi 25 mai 2017

Ambassade de France à Washington

Réalisation : Tristan-Aurel Mouline

Validation : Emmanuelle Lachaussée

  1. France/Europe

Terrorisme

            En « une », les principaux titres (WP, NYT, WSJ) soulignent que l’attentat perpétré à Manchester a été préparé de manière plus sophistiquée et coordonnée que ce qui avait été initialement envisagé, avec des relais en Libye qui confirment la forte influence de Daech sur l’organisation d’attaques terroristes en Europe, estime le Wall Street Journal. Par ailleurs, le New York Times divulgue des informations très précises, accompagnées de photos, sur le mode opératoire du terroriste présumé et sur les éléments de l’enquête recueillis par les services de renseignement britanniques.

Economie

« L’équipe élitiste d’experts qui dirigent la France pourrait la sauver », titre Bloomberg qui revient sur les principaux freins à la reprise de la croissance alors que « le travail d’Emmanuel Macron ne fait que commencer », ajoute l’équipe éditoriale de la chaine.

Liberté d’expression

            Dans une tribune très critique publiée par le Wall Street Journal, le journaliste Sohrab Ahmari fustige la décision du CSA de juin 2014, confirmée par le Conseil d’Etat en novembre 2016, de censurer une publicité diffusée à la télévision visant à rassurer les femmes qui attendent un enfant atteint de trisomie 21 et notamment soutenue par la Fondation Lejeune qui a fait appel de la décision ce mois devant la Cour européenne des droits de l’homme.

Etats-Unis – Europe / Otan

« Peu d’attentes mais beaucoup d’anxiété », titre le New York Times au sujet de la rencontre prévue ce jour entre Donald Trump et ses homologues européens, livrant une analyse similaire à celle du Washington Post.

« L’Otan se prépare déjà à être déçu par un président qui est un chat du Cheshire », ajoute Foreign Policy, tandis que le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, souligne, dans une tribune publiée par le Wall Street Journal, « le rôle vital » de l’Otan dans la lutte contre le terrorisme après que l’Otan a décidé de soutenir la coalition engagée contre Daech, rapporte le New York Times.

  1. International

Déplacement de Donald Trump au Vatican

« Le pape François et le président Trump ont mis de côté leurs divergences ». Telle est, en substance, l’analyse de la presse américaine (WP, NYT, WSJ) au terme de la rencontre des deux dirigeants qualifiée de « cordiale » par le Washington Post qui évoque « l’attitude déférente et présidentielle » de Donald Trump et « les sourires esquissés par l’évêque de Rome » vis-à-vis de son interlocuteur. Le New York Times souligne, pour sa part, que le pape François a appelé Donald Trump à ne pas sortir de l’Accord de Paris ; celui-ci a indiqué qu’il prendrait sa décision à l’occasion du sommet du G7 en Italie.

Politique étrangère américaine

Dans le Washington Post, Newt Gingrich, ancien président républicain de la Chambre des représentants, signe une tribune dans laquelle il fait l’éloge du « changement titanesque » opéré par Donald Trump en matière de politique étrangère et dont témoigne, selon lui, le discours « historique » prononcé par le président américain à Riyad le 21 mai au cours duquel « il a fait ce qu’aucun autre avant lui n’avait accompli, appelant au ralliement du monde musulman à une cause commune : la lutte contre l’extrémisme ». Il fustige, à cette occasion, le traitement qui en a été fait par les médias, estimant que les journalistes ont failli à saisir la portée de ce discours en s’attachant à « des questions secondaires » (comparaison avec les discours de campagne, répercussions sur l’héritage de Barack Obama).

A l’inverse, l’ancien secrétaire d’Etat américain Colin Powell dénonce « la diplomatie de Donald Trump qui affaiblit l’Amérique et ses alliés » dans une virulente tribune publiée par le New York Times. Il fustige, en particulier, le projet de l’administration américaine de réduction de 30% le budget du département d’Etat et de l’aide étrangère. « Eviter les guerres que l’on peut éviter afin de ne mener que celles que l’on doit mener : tel est le rôle du département d’Etat et l’USAID », conclut l’ancien chef d’Etat-major des armées.

Autres articles à signaler :

L’équipe éditoriale du New York Times dénonce l’attitude du président américain vis-à-vis de l’Arabie saoudite, estimant qu’elle est de nature à encourager Riyad à intensifier les combats au Yémen et regrettant qu’il n’ait pas fait pression sur le pays pour « sauver le Yémen ».

            « L’addiction de Pékin à la dette met désormais en danger la croissance de la Chine », titre, en « une », le New York Times après qu’une agence de notation a indiqué, le 24 mai, que l’accroissement de cette dette est de nature à éroder la force financière de la Chine.

Le Washington Post s’alarme, en « une », de la détérioration de la situation en Somalie où la famine sévit.

III. Politique intérieure          

Administration Trump

« Le budget présenté par l’équipe de Donald Trump est immoral ». Tel est le titre d’une tribune de Bernie Sanders publiée par CNN dans laquelle le sénateur condamne « un projet massif de transfert des richesses au profit des plus aisés ».

Dans un éditorial, le New York Times dénonce « l’aversion de la Maison Blanche vis-à-vis de l’éthique », énumérant les « écarts de conduite » de l’équipe de Donald Trump depuis son investiture.

Californie

En s’opposant aux orientations politiques de Donald Trump, la Californie devient un acteur mondial dans la lutte contre le changement climatique, estime le New York Times en « une ». « Cet Etat devient de facto le négociateur américain avec qui le monde interagit dans le domaine de l’environnement », ajoute le quotidien qui évoque les nombreux engagements de la Californie dans de domaine sur la scène internationale.

Autres articles à signaler :

En « une », le Washington Post révèle que le document qui avait encouragé l’ancien directeur du FBI James Comey à rouvrir, lors de la campagne présidentielle, l’enquête sur l’affaire des emails d’Hilary Clinton était jugé « peu fiable » par de nombreux membres du FBI qui pensaient même qu’il pouvait s’agir d’un faux.

Des conversations d’officiels russes montrent qu’ils souhaitaient influencer certains membres de l’équipe de campagne de Donald Trump, selon des enregistrements d’espions américains dont le New York Times se fait l’écho en « une ».