Vendredi 26 mai 2017
Ambassade de France à Washington
Réalisation : Tristan-Aurel Mouline
- France/Europe
Terrorisme
En « une », la presse (WP, NYT, WSJ) rapporte que le président Trump a demandé au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête à la suite de la divulgation, dans les médias américains – et, en particulier, le New York Times, – d’informations confidentielles relatives à l’attentat de Manchester communiquées par les services de renseignement britanniques aux Américains, ce qui avait suscité la colère de Theresa May. Mis en cause, le New York Times rétorque, également en « une », que Donald Trump est lui-même « loin d’être un modèle », rappelant que celui-ci a, à plusieurs reprises, révélé des informations pourtant sensibles.
Dans le Washington Post, David Ignatius estime que cet attentat devrait conduire à un renforcement des efforts de lutte contre Daech au Moyen-Orient mais appelle les autorités américaines à s’interroger aussi sur les modalités de stabilisation de la Syrie et de l’Irak. Pour l’heure, le directeur de la CIA Mike Pompeo a indiqué que l’agence de renseignement américaine adopterait une stratégie plus « offensive » afin de préparer « l’après Raqqa », ajoute le quotidien.
Rencontre entre Emmanuel Macron et Donald Trump
A l’instar de nombreux autres médias, le Wall Street Journal revient sur le caractère symbolique des deux poignées de mains échangées entre Emmanuel Macron et Donald Trump qui illustraient, selon le quotidien, le contraste entre « deux visions opposées du monde ».
Elections législatives en France
A l’approche des élections législatives, Marine le Pen s’interroge sur la position du Front national vis-à-vis de l’euro, souligne le Wall Street Journal qui consacre un article à « l’introspection » du parti.
- International
Donald Trump au siège de l’Otan
Les titres de tendance progressiste (WP, NYT, The Daily Beast, Politico) critiquent vivement le discours prononcé par Donald Trump au siège de l’Otan le 25 mai. Les médias déplorent que le président américain n’ait pas rassuré les Européens, celui-ci ayant évité d’exprimer explicitement son soutien à l’article 5 de l’Otan – à savoir, la disposition relative à la défense collective selon laquelle une attaque contre un allié est une attaque contre tous. Ils regrettent, de plus, que Donald Trump ait choisi de mettre l’accent sur le partage du « fardeau » des dépenses de l’Organisation, en affirmant que les autres pays membres de l’Alliance devaient « d’énormes sommes d’argent ». Dans ce contexte, l’équipe éditoriale du New York Times estime que le président américain a failli à « honorer l’exemple de ses prédécesseurs » et s’interroge : « pour quelle raison Donald Trump traite-t-il les alliés des Etats-Unis aussi mal ? ».
Faisant écho aux observations de l’entourage du président américain – dont le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer, relève le Washington Post – qui conteste cette analyse critique, l’équipe éditoriale du Wall Street Journal juge « excessif le tapage médiatique » qui fait suite à ce discours.
Etats-Unis – Iran – Arabie saoudite
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, signe une longue tribune publiée par le New York Times dans laquelle il s’inquiète du soutien affiché par Donald Trump envers Riyad lors de son déplacement en Arabie saoudite, estimant qu’il pourrait « transformer les Etats-Unis en mercenaires des Saoudiens au Moyen-Orient ». Il affirme que le résultat de l’élection présidentielle en Iran démontre que le pays s’engage plus avant sur la voie de la modération et du respect mutuel sur la scène internationale – conformément à l’accord sur le nucléaire iranien. Mohammad Javad Zarif fustige en outre la politique étrangère de Riyad qui « dépense des millions pour promouvoir une image négative de l’Iran afin de détourner l’attention de l’exportation du wahhabisme, source d’inspiration des groupes terroristes tels que Al-Qaida et Daech ».
Le chroniqueur du Washington Post Fareed Zakaria ajoute que Donald Trump a donné « un laissez-passer » à l’Arabie saoudite alors que les services de renseignement allemands estiment que le pays « transforme la pratique de l’Islam en Europe ». S’il estime que Téhéran demeure une source de déstabilisation au Moyen-Orient, il considère qu’il serait très « inexact » d’attribuer à l’Iran la responsabilité de la propagation du djihadisme.
Dans la National Review, le chroniqueur du Washington Post Charles Krauthammer estime pour sa part que « la paix au Moyen-Orient commence par l’Arabie saoudite » et déplore que Barack Obama ait mis en œuvre une politique étrangère « de déni et de trahison » au détriment de la relation entre Washington et les Etats sunnites.
Etats-Unis Chine
Pour la première fois depuis l’investiture de de Donald Trump, un vaisseau américain a patrouillé dans les zones disputées de la mer de Chine. Cela suggère que Washington souhaite adopter un positionnement plus ferme vis-à-vis de Pékin, analyse le Christian Science Monitor. Pour autant, « les Etats-Unis peinent à contrer l’influence grandissante de la Chine dans la zone », titre Foreign Policy.
Autre article à signaler :
L’équipe éditoriale du Los Angeles Times s’alarme de la politique étrangère « inarticulée » de Donald Trump, déplorant le peu d’intérêt qu’il porte à la question des droits de l’homme, jugeant « déplorables » ses observations à l’égard du président philippin et fustigeant « le vide » de ses discours.
III. Politique intérieure
Décret sur l’immigration
Tous les médias (WP, NYT, WSJ) relaient la confirmation, en appel, de la suspension du décret de Donald Trump interdisant temporairement aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans l’entrée aux Etats-Unis.
Liens présumés entre l’équipe de Donald Trump et la Russie
En « une », la presse (The Daily Beast, The Atlantic, Bloomberg, WP) révèle que l’enquête sur les liens présumés entre l’équipe de Donald Trump et la Russie durant la campagne présidentielle américaine se dirige désormais vers le gendre du président, Jared Kushner. Par l’intermédiaire de ses avocats, celui-ci a exprimé sa volonté de « coopérer » avec les enquêteurs, précise le Wall Street Journal.