Une boussole pour s’orienter dans les négociations climat

L’objet :  A un peu plus de six mois de la conférence Paris Climat 2015, un repérage sur les enjeux de cette échéance internationale s’impose. Depuis vingt ans, la diplomatie climatique a suivi bien des méandres dont il faut absolument sortir pour sauver la planète d’un réchauffement annoncé, fatal à tous ceux qui l’habitent. Le temps lui est compté et son salut dépend de la contribution de tous les pays de la planète à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le poids des responsabilités pèse toujours beaucoup sur les plus développés d’entre eux, Etats-Unis et Europe en tête. Mais la situation a évolué. Les pays émergents, à commencer par la Chine, deuxième puissance économique mondiale, se sont mis à faire mouvement pour baisser leurs émissions de CO2. La donne financière et technologique a changé : les énergies renouvelables deviennent de plus en plus compétitives, tandis que leurs équivalents fossiles (charbon, pétrole, gaz) ne constituent plus des valeurs aussi sûres. La « bataille de Paris » pour contenir la hausse du mercure dans les limites de 2 degrés d’ici à la fin du siècle n’est ni gagnée ni perdue.

L’intérêt : La clarté de l’analyse portée par Pascal Canfin, ancien ministre du Développement, et Peter Staime, qui participe aux négociations depuis plus de dix ans, sur un sujet qui s’y prête peu. Aux antipodes du jargon des spécialistes onusiens.

  • Les Echos (13/05/2015)