Plusieurs constructeurs automobiles se sont associés pour construire cette fausse ville dans le Michigan, afin de tester leurs nouvelles voitures autonomes.
Au premier abord, MCity ressemble à une banale ville d’une quelconque banlieue américaine : piétons, cyclistes, parkings, bouches d’incendie, boîtes aux lettres, feux de signalisation… En réalité, les façades des immeubles sont amovibles comme dans un studio hollywoodien et les piétons et les cyclistes ne sont pas de véritables humains, mais des robots automatisés. Créée sur le campus de l’Université de Michigan, la fausse ville a vocation à tester sans danger les voitures sans conducteurs.
De nombreux constructeurs automobiles, de General Motos à Ford en passant par Toyota, sont partenaires de cette expérience, à laquelle prend aussi part l’opérateur télécoms Verizon mais à laquelle les californiens Google et Uber ne se sont pas, eux, associés. C’est le spécialiste de la cartographie Here, une filiale de Nokia que le groupe serait sur le point de céder aux constructeurs automobiles allemands BMW, Audi et Mercedes-Benz, qui est chargée de créer les cartes détaillées de MCity pour aider les voitures autonomes à se diriger.
Tester des situations dangereuses
MCity permettra de tester à plusieurs reprises des situations dangereuses qui peuvent arriver dans la vraie vie, sans risquer de blesser réellement les personnes. La ville servira aussi à affiner les technologies existantes. Sur un terrain de presque treize hectares, des passages sous-terrain bloquant les signaux wi-fi et satellitaires, des façades dans différents matériaux visant à tester les effets sur les performances des capteurs, et même une fausse allée d’arbres qui reproduit l’atténuation des signaux, ont été installés.
Jusqu’ici, les tests de voitures autonomes ont eu lieu sur des routes publiques ou des terrains privés – dans les rues de la Silicon Valley, il est ainsi commun de croiser des Google Car. En six ans de test et presque trois millions de kilomètres parcourus, la Google Car a connu 14 accidents. Le groupe de Mountain View assure qu’aucun d’entre eux n’était de sa responsabilité
Les Echos 21/07/2015