Synthèse de la presse américaine du 21 Juillet 2017

Ambassade de France à Washington

Vendredi 21 juillet 2017

Réalisation : Tristan-Aurel Mouline

Validation : Emmanuelle Lachaussée

  1. France/ Europe

Présidence Macron

            « M. Macron commence à faire des vagues ». Tel est le titre d’un éditorial du New York Times selon lequel la démission du général de Villiers n’est que la première des turbulences auxquelles sera confronté le président de la République. Pourtant, « rien de ce que fait Emmanuel Macron ne devrait être une surprise ; tout avait été annoncé durant la campagne et les Français ont massivement voté pour lui », affirme le journal. Et de conclure : « l’action ne fait que commencer ». A l’inverse, le journaliste Pascal-Emmanuel Gobry déplore, dans une tribune publiée par Bloomberg, l’absence de stratégie militaire d’Emmanuel Macron et l’accuse d’avoir provoqué « la crise la plus profonde que la France ait connue depuis 1961 entre l’armée et le gouvernement ».

Assassinat du père Jacques Hamel

Le directeur de Catholic Voices aux Etats-Unis, Christopher White, signe une tribune publiée par le Wall Street Journal dans laquelle il rend hommage au père Jacques Hamel, assassiné il y a près d’un an, le qualifiant de « martyr des temps modernes ».

Brexit

Le New York Times s’étonne de la tournure « chaotique » que prennent les négociations du Brexit alors que les autorités britanniques semblent être « à la dérive ».

  1. International

Syrie

Les rebelles syriens se sentent « trahis » par la décision de Donald Trump de mettre fin au programme de la CIA mis en place en 2013 et destiné à les former et à les armer, rapporte le Washington Post. Malgré les « bonnes intentions » de l’administration Obama, le chroniqueur du journal David Ignatius estime que les efforts paramilitaires de la CIA en Syrie n’ont pas permis de parvenir aux résultats escomptés en raisons de plusieurs défaillances : le programme a été mis en œuvre trop tardivement ; il n’était pas assez ambitieux ; il était trop tributaire de partenaires contestables (Arabie saoudite, Turquie) ; et les combattants soutenus par la CIA étaient trop divisés et trop liés à l’opposition extrémiste pour offrir des perspectives de stabilité politique.

En « une », le New York Times consacre un article au « niveau de coopération extraordinaire entre de vieux ennemis », notant que l’armée israélienne déploie, depuis plus d’un an, des efforts humanitaires significatifs pour venir en aide aux Syriens à la frontière israélo-syrienne.

Irak

Foreign Policy indique que des individus suspectés d’avoir combattu dans les rangs de Daech sont la cible de « meurtres de vengeance » par les forces armées irakiennes.

Daech

            Le chroniqueur du Wall Street Journal Yaroslav Trofimov s’inquiète de l’évolution organisationnelle de Daech qui, malgré les pertes territoriales importantes subies en Syrie et en Irak, semble garantir sa pérennité grâce au développement de cellules autonomes au Nigéria, en Egypte ou encore aux Philippines dans le cadre d’un processus qui ressemble à celui « des franchises ».

Qatar

Ali Mohammed al-Mohannadi, qui dirige au Qatar l’enquête sur le piratage dont le pays a été la cible, confirme les informations révélées par le Washington Post le 17 juillet selon lesquelles cette cyberattaque a été préparée aux Emirats arabes unis même si l’identité des commanditaires n’a pas été précisée, rapporte le quotidien.

III. Politique intérieure          

Suivi de l’interview de Donald Trump dans le New York Times

Alors que le président américain n’a pas hésité à se distancier de l’un de ses soutiens les plus anciens et les plus fidèles, fustigeant les réactions de son ministre de la Justice, Jeff Sessions, dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence présumée de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016, ce dernier a indiqué qu’il n’envisageait pas, à ce stade, de démissionner, rapportent les principaux titres qui ne cachent pas leur étonnement après la publication d’une interview jugée déconcertante (WP, NYT).

A cet égard, le Washington Post publie un éditorial sarcastique en reformulant les propos de Donald Trump tels qu’ils auraient dû être formulés dans un contexte « normal ». Par ailleurs, l’équipe éditoriale du Wall Street Journal encourage le président américain à ménager les piliers de son équipe ministérielle, dont Jeff Sessions, estimant qu’il est dans son intérêt que ceux-ci « le protègent, lui et le pays, de ses pires instincts ». Or, si le ministre de la Justice démissionne, il n’est pas certain que Donald Trump parvienne à lui trouver un remplaçant, prévient le journal. De même, la chroniqueuse du Washington Post Abby Philip s’étonne que Donald Trump envisage la loyauté à sens unique alors même qu’il en fait une qualité cardinale.

Liens présumés de l’équipe de Donald Trump avec la Russie

En « une », le Washington Post et le New York Times rapportent que les avocats de Donald Trump cherchent à identifier des dispositions juridiques qui permettraient au président américain de freiner l’enquête sur les interférences russes durant la campagne présidentielle conduite par le procureur spécial Robert Mueller III ou d’amnistier ses proches – « une tentation à laquelle doit résister le président américain », selon l’experte Juliette Kayyem qui signe une tribune de CNN.

Administration Trump

Le Trésor a infligé une amende de deux millions de dollars à Exxon Mobil pour avoir violé des sanctions américains contre la Russie, lorsque le secrétaire d’Etat Rex Tillerson dirigeait l’entreprise, rapportent les médias (WP, NYT, WSJ). Exxon Mobil a riposté en lançant une action en justice contre la décision du Trésor, précise la presse.

Alors que près de six mois viennent de s’écouler depuis l’investiture de Donald Trump, le Washington Post déplore la lenteur du processus de nomination des membres de l’administration américaine dû aux atermoiements de la Maison-Blanche et du Sénat.

L’un des plus fidèles soutiens de Donald Trump, Anthony Scaramucci, pourrait devenir le prochain directeur de la communication de Donald Trump, selon le New York Times.