Synthèse de la presse américaine du 24 Juillet 2017

Ambassade de France à Washington

Lundi 24 juillet 2017

Réalisation : Tristan-Aurel Mouline

Validation : Emmanuelle Lachaussée

  1. France/ Europe

Meurtre de Sarah Halimi

            Faisant suite aux déclarations du président Macron qui a appelé la Justice à faire « toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi », le Washington Post estime que la France peine à déterminer ce qui relève du terrorisme et du radicalisme islamiste au risque de sous-estimer la montée de l’antisémitisme.

Présidence Macron

            TIME et CNBC soulignent « la chute de la popularité d’Emmanuel Macron » alors qu’ « une bataille attend le président français » dans le cadre de la réforme du Code du travail, estime Bloomberg. ABC évoque pour sa part l’initiative d’Emmanuel Macron de recevoir, demain, les deux dirigeants libyens rivaux afin de trouver une issue à la crise libyenne.

Brexit

Dans une tribune publiée par le Wall Street Journal, Liam Fox, secrétaire d’Etat britannique au Commerce international, réaffirme l’attachement du Royaume-Uni au libre-échange et la détermination du gouvernement à mener à bien les négociations du Brexit pour que le pays « libre » continue à jouer un rôle économique de premier plan en renforçant les liens qu’il entretient avec ses principaux partenaires, au premier rang desquels les Etats-Unis.

  1. International

Syrie

L’équipe éditoriale du Wall Street Journal craint que Washington ne soit en train d’abandonner la Syrie à l’axe Moscou-Téhéran, au profit de Bachar el-Assad et au détriment de la protection des zones sunnites et kurdes. Le chroniqueur du Washington Post Josh Rogin partage cette inquiétude, estimant que l’administration Trump répète les erreurs de la précédente administration qu’elle fustigeait : (i) négocier avec la Russie sans établir de rapport de force préalable ; et (ii) autoriser le régime syrien et l’Iran à étendre leurs zones d’influence. Dans ce contexte, le journaliste appelle les autorités américaines à amplifier leur soutien aux communautés sunnites en améliorant la gouvernance, l’éducation et les services de base, à défaut de leur fournir des armes.

Afghanistan

En « une », le Washington Post consacre un reportage aux difficultés rencontrées par l’armée américaine qui, depuis plus de quatre mois, se bat contre Daech dans le Khorasan en Afghanistan où l’organisation terroriste fait preuve d’une capacité à résister et à reconstituer ses troupes telle que les services de renseignement locaux et les forces américaines ont le sentiment de mener « une mission sans fin ».

Irak

            Dans le Washington Post, Jackson Diehl juge inopportune la proposition de Massoud Barzani, président du gouvernement régional du Kurdistan, d’organiser un referendum sur l’indépendance de la région. Cette initiative – rejetée par l’Irak, l’Iran, la Turquie et les Etats-Unis – montre que les Kurdes sont dans une « impasse » politique alors que la région est confrontée à un déficit budgétaire important et à des divisions importantes au sein de ses forces de sécurité.

République démocratique du Congo

Le New York Times s’alarme de « la crise politique et économique » que le président Joseph Kabila a provoquée en refusant de quitter le pouvoir et qui pourrait engendrer « chaos et violence ».

III. Politique intérieure          

Etats-Unis – Russie

En « une », le New York Times et le Wall Street Journal notent que la Maison-Blanche ne s’oppose pas au projet de législation du Sénat visant à limiter le pouvoir du président américain qui ne pourra pas décider seul de la levée de sanctions contre la Russie. « Si cette législation était adoptée, ce qui devrait être le cas, cela signifierait que le Congrès a imposé sa volonté au président », commente le New York Times. Selon le journaliste du quotidien David Sanger, cette situation résulte du comportement de Donald Trump et de Vladimir Poutine qui ont surestimé leur marge de manœuvre.

Cette annonce intervient alors que le rôle de Jared Kushner – le conseiller et gendre du président américain – dans l’affaire des liens présumés de l’équipe de Donald Trump avec la Russie durant la campagne présidentielle se précise, note le Washington Post. Celui-ci sera entendu par la commission du renseignement du Sénat ce jour et celle de la chambre des Représentants demain après qu’il a été révélé qu’il n’avait pas fait part de ses rencontres avec des officiels russes durant la campagne, indique le quotidien.

Administration Trump

Foreign Policy rapporte que Donald Trump a confié à son équipe de la Maison-Blanche le soin d’examiner dans quelles conditions les Etats-Unis pourraient ne pas attester du respect par l’Iran de l’accord sur le nucléaire plutôt qu’au département d’Etat qui est « mis sur la touche ».         

En « une », le Washington Post relève les incohérences de l’équipe de communication de Donald Trump au sujet des sanctions contre la Russie alors même que le nouveau directeur de la communication, Anthony Scaramucci, tente « de présenter un front uni ». Le chroniqueur du New York Times Charles Blow juge cet objectif difficilement atteignable, estimant que les membres de l’équipe de communication de Donald Trump sont plus préoccupés par « leurs trajectoires personnelles » que par « le souci de la vérité ».

Parti démocrate

Le Wall Street Journal rapporte que les démocrates présenteront, ce jour, en Virginie, un programme économique alternatif à celui des Républicains la suite de « la défaite démoralisante d’Hillary Clinton ». A cette occasion, le sénateur démocrate de New York Chuck Schumer signe une tribune publiée par le New York Times dans laquelle il annonce ce « Better Deal » destiné à accroitre la rémunération des Américains, faire baisser leurs dépense et les aider à disposer « des outils dont ils ont besoin au XXIème siècle ». Des élus démocrates de la chambre des Représentants – Cheri Bustos, David Cicilline et Hakeem Jeffries – font de même dans une tribune publiée par CNN.

Californie

Dans un éditorial, le New York Times salue l’action que mène la Californie en matière de lutte contre le changement climatique après que les parlementaires de l’Etat ont approuvé l’extension, jusqu’en 2030, du marché du carbone qui vise à limiter le réchauffement climatique. Le journal appelle les autres Etats américains à s’inspirer du leadership de la Californie dans ce domaine.