Aujourd’hui en Allemagne. 13 Septembre 2017

French Economy Minister Emmanuel Macron attends a press conference on September 11, 2015 after the 4th CoSpace meeting. AFP PHOTO / FLORIAN DAVID

Synthèse de la presse quotidienne

Ambassade de France à Berlin

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13 septembre 2017

  1. L’énoncé des réquisitions dans le procès du groupe terroriste néonazi NSU fait les gros titres de la presse allemande ce matin : « l’accusation requiert la prison à vie avec une mesure privative de liberté comme mesure de sûreté contre Beate Zschäpe » (Frankfurter Allgemeine Zeitung), « la prison à vie requise contre Zschäpe » (Süddeutsche Zeitung), « Beate Zschäpe ‘avait une personnalité froidement calculatrice’ » (Die Welt). Les incertitudes sur la reprise d’Air Berlin, dont une partie du personnel navigant multiplie les arrêts maladie conduisant à des annulations de vol, sont à la Une du Tagesspiegel (« Air Berlin au bord de l’effondrement »). Le Handelsblatt publie le compte rendu d’un événement organisé par le quotidien des affaires avec Sigmar Gabriel : « politique de détente 2.0 ».
  2. Allemagne

Campagne électorale

Un sondage de l’institut INSA réalisé pour Bild fait apparaître qu’une majorité d’électeurs (54,4% des personnes interrogées) s’attend à une reconduction de la grande coalition (CDU/CSU -SPD) compte tenu des rapports de force actuels. Dans l’absolu (c’est-à-dire sans tenir compte du caractère réaliste ou non de la constellation choisie), 18,4% des électeurs souhaiteraient une alliance des conservateurs et des libéraux (« noir-jaune »), 16,1% une réédition de la grande coalition (« noir-rouge ») et 8,9% seulement une alliance entre le SPD et les Verts (« rouge-vert »). La majorité des électeurs n’entend toutefois pas voter pour ou contre une quelconque coalition, seuls 31,3 % d’entre eux déclarant que cet aspect peut influencer leur vote. Au sujet du parti extrémiste Alternative für Deutschland (AfD), 54,6% des personnes interrogées considèrent que son entrée au Bundestag est une menace pour la démocratie (alors que 31,5% n’y voient aucun problème). De nombreux électeurs estiment que les scores réalisés par l’AfD, et dans une moindre mesure les conservateurs et les libéraux, seront supérieurs aux intentions de vote, et que les scores des Verts, du SPD et de Die Linke seront inférieurs aux prévisions.

Bild rapporte par ailleurs que le candidat tête de liste du SPD, Martin Schulz, a adressé un courrier à la chancelière Merkel plaidant en faveur d’un second « duel télévisé » entre eux avant les élections afin de répondre à l’attente des électeurs de réponses sur les sujets de politique intérieure (notamment économie numérique, retraites, éducation), peu ou pas abordés lors du premier débat.

Pour le Handelsblatt, la combativité de Martin Schulz et l’optimisme infatigable dont il fait preuve, malgré tous les sondages créditant le SPD d’un score très éloigné de celui des conservateurs, visent à mobiliser suffisamment de voix au profit des sociaux-démocrates pour espérer, à tout le moins, rester chef du parti après les élections.

  1. France

Mouvements sociaux : « Macron n’a pas besoin de trembler » (tageszeitung)

Les correspondants à Paris de la presse allemande se rejoignent sur le constat que la mobilisation contre la réforme du code du travail a été certes importante (« des dizaines de milliers de manifestants protestent », Tagesspiegel) mais est restée « dans le cadre de ce qu’on attendait, les opposants étant divisés et indécis » (tageszeitung). « Macron passe la première épreuve, le président de la République peut considérer qu’il est dans la bonne voie », observe le Handelsblatt. La FAZ note que les manifestants « hésitent entre colère et résignation ». Die Welt déplore que la presse et l’opposition polémiquent sur le mot « fainéant » employé par le chef de l’Etat en le sortant du contexte de son discours d’Athènes.

Réformes / tribune d’Ingo Kramer dans le Handelsblatt

Le président de la confédération allemande des organisations patronales (BDA) publie dans le Handelsblatt une tribune se félicitant du « courage » du président de la République pour mettre en œuvre les réformes nécessaires en France. « Toute l’Europe compte sur une France forte », souligne-t-il en appelant l’opinion publique et les dirigeants allemands à s’abstenir de jouer les donneurs de leçon : « il n’y a pas de modèle reproductible des bonnes réformes sociales ».

« Tavares appelle Opel à réduire ses coûts » (FAZ)

La Frankfurter Allgemeine Zeitung publie un compte rendu d’entretien avec le Pdg de PSA, Carlos Tavares, réalisé dans le cadre du salon de l’automobile de Francfort, au sujet des plans de PSA après la reprise d’Opel. Ne tarissant pas d’éloges sur la qualification et l’engagement des salariés d’Opel et notant qu’Opel dispose d’une gamme de véhicules actuelle, C. Tavares indique que l’effort à fournir par le constructeur allemand va porter sur les gains de productivité et la réduction des coûts. La FAZ reste dubitative quant à la pérennité des effectifs devant ces objectifs de rentabilité, mais juge qu’une telle cure d’austérité a déjà réussi à PSA./.