Génération What, portrait-robot d’une jeunesse française

Plus de 300 000 jeunes de 18 à 34 ans ont répondu à une grande enquête sur le web concernant leur vie personnelle, leur rapport à l’école, à l’emploi, ou à la politique. Les résultats de cette étude baptisée Génération – What viennent d’être publiés. Et la jeunesse d’aujourd’hui se considère comme la génération sacrifiée.

Ils ont grandi avec la crise économique, le chômage, ils sont pessimistes, résignés. Mais confiants. Non pas en la société, mais en eux-mêmes. La majeure partie des jeunes a le sentiment de maîtriser son destin, même si cela implique de quitter la France. Cette éventualité est envisagée par 7 jeunes sur 10.

Que pense-t-il de l’école ? Du mal. Elle n’est pas ni égalitaire, ni adaptée au monde du travail. Pour un quart des 18-34 ans, l’école est d’ailleurs synonyme de souffrance.
Quant au travail, il n’est pas indispensable : près d’un jeune sur deux reconnait qu’il pourrait être heureux sans travailler. Mais pas sans amis, ni sans amour. La vie privée occupe ainsi une place centrale, c’est un recours pour la jeunesse.

Et les institutions dans tout ça ? Les hommes politiques ont du souci à se faire, 99% des jeunes pensent qu’ils sont corrompus. Et, à la quasi-unanimité, ils n’ont aucune confiance dans les médias. Cela ne veut pas dire qu’ils ne sont pas pour autant citoyens, la jeunesse tient au droit de vote, et 2 jeunes sur 3 envisagent même de participer à un grand mouvement de révolte.

Enfin si la jeunesse avait une devise, ce serait « carpe diem » : « vivre heureux au jour le jour, et on verra bien demain ».

RFI 15/12/2016