Aujourd’hui en Allemagne. 27 Avril 2017

Synthèse de la presse quotidienne

27 avril 2017

Ce document  est à usage strictement interne et a été réalisé par l’Ambassade de France à Berlin

  1. Divers sujets se partagent les Unes de la presse. La Frankfurter Allgemeine Zeitung révèle que « des fondations proches des partis politiques ont été victimes d’attaques de hackers », les fondations de la CDU et du SPD auraient notamment été visées. La Süddeutsche Zeitung titre que « Trump veut une baisse d’impôts massive ». Die Welt souligne que « Merkel soutient Gabriel après l’incident diplomatique en Israël ». Der Tagesspiegel note qu’« Erdogan lance de nouvelles arrestations – et consolide son pouvoir ». Le quotidien des affaires Handelsblatt publie une interview du ministre des finances saoudien à quelques jours de la visite de la Chancelière en Arabie-Saoudite (« appels de Riyad »).
  2. Europe

« La Commission européenne lance une procédure contre la Hongrie » (FAZ)

La procédure engagée officiellement par la Commission européenne au sujet de la loi hongroise sur l’enseignement supérieur, jugée contraire au droit européen, est saluée par les quotidiens, pour qui il n’était que temps que Bruxelles réagisse aux provocations répétées de Viktor Orban. « Plus Orban joue les équilibristes sur les lignes rouges européennes, plus le reste de l’UE va se trouver confronté à un problème », écrit la Frankfurter Allgemeine Zeitung ; « Orban est allé trop loin. Sa manière de raboter par petites tranches la démocratie et les droits citoyens a réussi pendant des années, car les mesures prises contre la presse, la justice ou les opposants n’offraient pas vraiment de prise à l’UE. Avec sa dernière loi et une campagne contre l’UE, il met le cap sur la confrontation ouverte avec Bruxelles, qui perdrait toute crédibilité en laissant passer ce nouvel affront », considère la tageszeitung.

Europe sociale : « Bruxelles promet trop » (Handelsblatt)

En présentant tout un catalogue de propositions d’amélioration en matière de politique et de justice sociale, la Commission européenne se montre certes volontariste sur un thème porteur auprès des opinions publiques européennes, en pleine campagne électorale notamment en France et en Allemagne, mais elle risque de susciter des attentes qui ne pourront qu’être déçues, la politique sociale étant très largement du ressort des Etats et non du droit communautaire, mettent en garde plusieurs quotidiens. « C’est tout à l’honneur de la Commission européenne de prendre en compte les critiques des citoyens selon lesquelles Bruxelles ne s’occuperait que des grandes entreprises et non des fossés sociaux entre les Etats membres », commente le Tagesspiegel, « mais elle ne doit pas faire croire qu’elle a les moyens de relever les niveaux sociaux en Europe, ce sont aux Etats eux-même de le faire ». « Le problème est réel mais ce sont les gouvernements nationaux qui doivent d’urgence agir s’ils ne veulent pas que la frustration permanente de leurs citoyens ne conduise à l’extrémisme politique », renchérit le Handelsblatt. « La Commission a déjà fait ces dernières années ce qui était en son pouvoir dans ce domaine. Là, elle choisit la plus mauvaise voie en suggérant que l’UE peut protéger les citoyens des défis de la mondialisation et de l’adaptation à de nouveaux rapports de travail. Cela va inévitablement susciter une nouvelle déception envers ‘Bruxelles’ », met en garde la Süddeutsche Zeitung.

Brexit : « la Deutsche Bank pourrait retirer 4000 postes de Londres » (FAZ)

Lors d’une conférence à Francfort, l’une des dirigeantes de la Deutsche Bank, la Française Sylvie Matherat, a souligné l’urgence pour les banques européennes de connaître le plus rapidement possible les implications pour leur activité de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, rapporte la Frankfurter Allgemeine Zeitung. S. Matherat a chiffré à 2000 le nombre de salariés de Deutsche Bank qui, ayant en charge des clients de l’UE, pourraient être obligés d’être « rapatriés » sur le territoire européen par la direction, à quoi pourrait s’ajouter le même nombre de salariés si les banques devaient être contraintes de réaliser leurs transactions en zone euro en euros, ajoute le quotidien sans commenter ce compte rendu.

  1. International

Syrie : « Paris reproche à la Syrie l’attaque chimique » (Frankfurter Allgemeine Zeitung)

La FAZ, la Süddeutsche Zeitung et la tageszeitung se font l’écho des déclarations du Ministre hier et évoquent les preuves des services de renseignement français sur le fait que « le recours au gaz sarin ne fait aucun doute » et « la responsabilité du régime syrien non plus ». Pour la Süddeutsche Zeitung qui appelle à une enquête internationale afin d’identifier les coupables et à terme de les punir, douter de la responsabilité d’Assad au motif qu’une telle attaque ne servirait pas ses objectifs c’est méconnaître le président syrien. « Ce dernier ne poursuit pas que des buts militaires, la dispute qui ne manquera pas de se raviver entre la Russie et les Etats-Unis joue en sa faveur et rien ne saurait davantage le conforter que de voir la Russie contrainte au Conseil de sécurité d’opposer son veto à des sanctions qui le viseraient ». « Est-il possible que Moscou qui conteste toute responsabilité du régime syrien ait pu ne pas avoir connaissance de l’existence de stocks de gaz sarin et de l’imminence d’une attaque ? », s’interroge de son côté la FAZ pour qui « il est difficile dans ce contexte d’espérer de la part de Moscou une contribution constructive à la résolution du conflit »./.