Mercredi 3 mai 2017
Ambassade de France à Washington
Réalisation : Tristan-Aurel Mouline
Validation : Emmanuelle Lachaussée
- France/Europe
Election présidentielle française
« Un test pour l’extrémisme ». Tel est l’un des enjeux clefs du second tour de l’élection présidentielle française, estime le Washington Post selon lequel la relative atonie du Front républicain – par rapport aux mobilisations organisées contre le Front national après le premier tour de l’élection présidentielle de 2002 – résulte d’une détérioration du climat politique au cours des quinze dernières années causée par « la souffrance et la colère ».
Le plagiat d’un discours de François Fillon lors du meeting de Marine Le Pen le 1er mai à Villepinte illustre, selon le Wall Street Journal, la volonté de la candidate du Front national d’élargir sa base de soutien.
S’il est élu, Emmanuel Macron pourrait être « la prochaine victime » de la présidence française, « une monarchie républicaine » qui ne permet pas de créer « les conditions d’une gouvernance démocratique efficace », analyse Foreign Policy. Pour l’heure, le candidat du mouvement « En Marche ! » bénéficie du soutien de grands chefs d’entreprise qui cosignent une tribune publiée dans Les Echos que relaie Bloomberg.
Face au manque d’enthousiasme que suscitent les deux finalistes, c’est vers « la troisième option » – c’est-à-dire l’abstention – que de nombreux Français pourraient se tourner, indique CNN. Dans ce contexte, l’échéance électorale la plus importante sera celle des législatives, estime le Washington Post. A plus long terme, The Atlantic décrit la ville de Béziers comme « un laboratoire de l’extrême droite » qui pourrait préfigurer « ce qui arrivera en France dans vingt ans ».
Union européenne – Etats-Unis
Alors que les autorités américaines maintiennent l’obligation d’obtention d’un visa pour les ressortissants de cinq pays de l’Union européenne (Pologne, Croatie, Roumanie, Bulgarie et Chypre) souhaitant se rendre aux Etats-Unis, l’Union européenne a décidé de ne pas riposter et n’imposera donc pas aux Américains une règle analogue qui serait, selon Bruxelles, « contre-productive », rapporte le Wall Street Journal.
- International
Syrie
Le Washington Post et le Wall Street Journal évoquent l’échange téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine – le premier depuis le regain de tension entre Moscou et Washington après les frappes américaines en Syrie – au terme duquel ceux-ci ont convenu que « les souffrances duraient depuis beaucoup trop longtemps » et qu’un cessez-le-feu était nécessaire. Pour autant, le New York Times relève, en « une », des divergences concernant les zones de sécurité que le président américain appelle de ses vœux mais qui n’ont pas été mentionnées dans le communiqué du Kremlin. Washington a annoncé qu’un représentant participerait aux pourparlers sur la trêve en Syrie organisés cette semaine à Astana, ajoutent les journaux.
Etats-Unis – Chine
Le Pentagone refuse que des vaisseaux américains patrouillent dans les eaux disputées de mer de Chine, rapporte le New York Times. « Cette décision témoigne d’une déférence spectaculaire vis-à-vis de Pékin de la part d’une administration qui compte de plus en plus sur le président Xi Jinping pour contrer la menace nucléaire nord-coréenne », commente le journal.
Auditionné par le Sénat américain, le candidat au poste d’ambassadeur des Etats-Unis en Chine – le gouverneur républicain de l’Iowa Terry Branstad – a indiqué qu’il souhaitait nouer une relation personnelle avec les autorités chinoises tout en représentant les valeurs américaines telles que la liberté de la presse, la défense des droits de l’homme et la promotion d’un commerce équitable, rapporte le Washington Post.
Proche-Orient
A la veille de la rencontre entre les présidents des Etats-Unis et de l’Autorité palestinienne à la Maison-Blanche, les Palestiniens se montrent optimistes quant à la capacité de Donald Trump de relancer les pourparlers entre Israël et la Palestine, indique le Washington Post. Cet avis est partagé par le leader du Hamas Khaled Mechaal qui a accordé une interview à CNN dont le New York Times se fait l’écho.
Arabie saoudite – Iran
Adversaires dans le conflit qui sévit au Yémen, l’Arabie saoudite et l’Iran s’opposent plus généralement dans le cadre d’une lutte d’influence religieuse et politique au Moyen-Orient, rappelle le New York Times après que le vice-prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane Al Saoud a écarté toute perspective de dialogue avec Téhéran. Ce dernier accuse l’Iran de vouloir déstabiliser la région en créant un environnement propice à l’arrivée du 12ème Imam des chiites, le Mahdi – une croyance non partagée par les sunnites, précise le quotidien.
III. Politique intérieure
Administration Trump
Rappelant que de nombreux diplomates ne seront vraisemblablement pas en fonction avant 2018, le New York Times fustige, dans un éditorial virulent, l’inaction du secrétaire d’Etat Rex Tillerson qui, en trois mois « n’a pratiquement rien fait ».
En « une », le New York Times consacre un long portrait à « la première fille », Ivanka Trump, soulignant l’étendue des responsabilités dont elle a la charge en qualité de conseillère du président américain. A ce sujet, le Washington Post s’inquiète, en « une » également, des risques de conflit d’intérêt que le portefeuille d’Ivanka Trump implique. En particulier, le journal relève que Donald Trump a invité le président des Philippines Rodrigo Duterte à lui rendre visite alors même qu’Ivanka Trump a des intérêts entrepreneuriaux à Manille. De même, le Wall Street Journal évoque des négociations d’affaires entre le gendre et conseiller du président, Jared Kushner, Goldman Sachs et les milliardaires George Soros et Peter Thiel.
Commerce
CNN publie une tribune de Peter Navarro, directeur du Conseil du commerce à la Maison-Blanche, dans laquelle il défend le bilan économique du président américain au terme des 100 premiers jours de l’administration Trump.