Ambassade de France à Washington
Mercredi 24 mai 2017
Réalisation : Tristan-Aurel Mouline
Validation : Emmanuelle Lachaussée
- France/Europe
Terrorisme
L’attentat perpétré à Manchester continue de faire l’objet d’une très importante couverture médiatique (WP, NYT, WSJ).
« Le terrorisme a un langage et un symbolisme qui lui sont propres », analyse le New York Times en « une » dans un article consacré à la cible visée par l’auteur de l’attentat – à savoir, des jeunes et une salle de spectacle. Par sa nature, « l’attaque de Manchester vise à attiser un désir de vengeance si fort qu’il sera susceptible de détruire les valeurs que nous chérissons », estime l’équipe éditoriale du quotidien. Dans ces circonstances, le Washington Post lance, dans un éditorial, un appel à l’unité.
Egalement dans un éditorial intitulé « Djihad à Manchester », le Wall Street Journal considère pour sa part qu’il incombe aux Musulmans d’écarter les plus radicaux d’entre eux. Le quotidien exhorte aussi les autorités à faire de l’intégration des Musulmans une priorité, rappelant que, selon certaines études, il existe un écart non négligeable entre leurs convictions et les valeurs libérales des pays occidentaux – vis-à-vis de l’homosexualité, des droits des femmes ou de l’antisémitisme.
L’équipe éditoriale du Los Angeles Times fustige le positionnement « simpliste » de Donald Trump vis-à-vis du Moyen-Orient où « il a fait de l’Iran le principal ennemi ». Cette position n’est pas de nature à permettre de lutter efficacement contre le terrorisme et d’éviter que des attentats ne se renouvellent, estime le quotidien. USA Today livre également un éditorial empreint d’inquiétude, estimant que l’idéologie de Daech survivra à la libération de Raqqa qui constitue le principal objectif de la coalition menée par les Américains dans sa bataille contre le mouvement terroriste.
Economie
Bloomberg salue la détermination du président Macron à réformer le code du travail.
- International
Déplacement de Donald Trump au Moyen-Orient
« Le déplacement de Donald Trump au Moyen-Orient s’achève avec des espoirs de paix pour la région mais sans feuille de route pour y parvenir », titre le New York Times qui déplore que le président américain n’ait pas exercé de pression sur les dirigeants israélien et palestinien sur des sujets tels que les frontières et la colonisation. Moquant « les gaffes » de Donald Trump lors de ce voyage, le chroniqueur du Washington Post Dana Milibank suggère, dans une virulente tribune, que l’absence de propositions claires sur le processus de paix au Proche-Orient résulte de l’ignorance du président américain sur ce sujet.
Afghanistan
S’agissant de l’Afghanistan, la Maison Blanche fait face au même dilemme que celui auquel était confrontée la précédente administration, affirme le New York Times qui évoque des divisions entre, d’une part, le secrétaire à la Défense James Mattis et H.R. McMaster, le conseiller à la sécurité nationale et, d’autre part, Stephen Bannon, lequel est opposé à la demande du Pentagone de déployer 5000 soldats supplémentaires en Afghanistan.
Cyber
Dans un éditorial, le Wall Street Journal appelle l’administration Trump à « mettre un terme à l’impunité de la Corée du Nord dans le domaine de la cyber-sécurité », rappelant que Pyongyang serait à l’origine de la diffusion d’un virus informatique ayant infecté plus de 300 000 ordinateurs dans 150 pays depuis son lancement le 12 mai.
Organisation mondiale de la santé
« Le continent africain célèbre l’élection de l’éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus à la tête de l’OMS », rapporte le New York Times qui précise que le dirigeant de l’organisation a, pour la première fois, été choisi dans le cadre d’un processus transparent.
III. Politique intérieure
Liens présumés entre l’équipe de Donald Trump et la Russie
Lors d’une audition devant la commission du renseignement de la Chambre des représentants, l’ex-directeur de la CIA John Brennan a indiqué, le 23 mai, s’être inquiété de « contacts » récurrents, en 2016, entre l’équipe de campagne de Donald Trump et des responsables russes et en avoir informé le FBI, rapportent, en « une », tous les médias (WP, NYT, WSJ, The Atlantic, Newsweek, Vox).
Selon le chroniqueur du Washington Post David Ignatius, aucun succès de Donald Trump en matière de politique étrangère ou intérieure ne permettra désormais de freiner les enquêtes sur les liens présumés entre son équipe et la Russie au cours de la campagne présidentielle. Pour autant, « Donald Trump pourrait remporter la bataille pour sauver l’âme des Etats-Unis » à l’issue d’un combat sans merci qui oppose les élites, les juges, les médias et le peuple et qui s’exprimera notamment lors des élections de mi-mandat en 2018.