Bien-être au travail : le numérique n’aggrave rien

D’après le baromètre Edenred/Ipsos consacré au « bien-être et à la motivation des salariés », 76 % des Français attribuent aux outils numériques un impact positif ou neutre sur leur motivation.

Au travail, les Européens se sentent bien face aux outils numériques. Les Français aussi. D’après le baromètre Edenred/Ipsos publié mardi 2 juin et consacré « au bien-être et à la motivation des salariés », 80 % des 13.600 salariés interrogés estiment que les outils digitaux ont un impact positif ou neutre sur leur motivation. Au niveau des 3.000 français, cette proportion reste à 76 %.

Bien sûr, le niveau de digitalisation des entreprises varie selon les secteurs. Dans les télécoms, la finance, les services, l’assurance et l’informatique les organisations du travail sont à la pointe. En France d’après les salariés, 28 % des processus RH sont maintenant gérés électroniquement, 24 % des services « formation » ont recours au e-learning, 23 % des DSI pilotent un ensemble d’espaces de travail virtualisés. De même, 23 % des salariés déclarent avoir accès à un réseau social d’entreprise. En revanche, les politiques de Bring Your Own Device (BYOD), qui autorisent les professionnels a travailler avec leurs smartphones personnels, ne sont une réalité que dans 3 % des entreprises. 4 % si l’on ne considère que les plus grosses…

Davantage d’autonomie au travail grâce au numérique

Dans le détail, près d’un salarié Français sur deux (48%) considère que le digital a un impact positif sur leur autonomie au travail, contre 9 % qui y voient un impact négatif. 41 % d’entre eux perçoivent également que le numérique a un impact positif sur leur compétence, un chiffre inférieur à la moyenne européenne (51 %). En revanche, plus d’un quart des Français (26%) attribue un impact négatif du numérique sur les comportements managériaux. Seulement, la moitié des n+1 maîtriseraient les nouveaux outils de communication et le digital.

Surprise, le numérique n’aurait également aucun impact, ni positive ni négative, sur l’équilibre de vie professionnelle/personnelle, selon 44 % des salariés français. Et pourtant, plus de la moitié d’entre eux reconnaît être sollicitée par le travail en dehors des horaires professionnels. Mais quasiment la même proportion règle aussi ses problèmes personnels pendant qu’elle travaille.

  • Les Echos 2/06/2015