Le Chinois Huawei défie Apple et Samsung en mettant l’intelligence artificielle dans ses mobiles

Le géant chinois des télécoms a dévoilé samedi une première puce d’intelligence artificielle pour mobile, alors que ses concurrents ont misé sur l’omnipotence des assistants vocaux personnalisés.

Le géant chinois des télécoms Huawei a dévoilé samedi une première puce d’intelligence artificielle pour mobile, prenant de cours ses deux concurrents immédiats, Samsung et Apple, lors du salon de l’électronique de Berlin (IFA).

« Les smartphones sont intelligents, mais pas assez », a lancé Richard Yu, PDG de Huawei, venu cette année à l’IFA sans nouveau modèle de téléphone, mais muni d’une puce qu’il a présentée comme ce qui existe de plus proche d’un cerveau humain et qui tient dans un mobile.

Là où les autres constructeurs ont misé sur l’omnipotence des assistants vocaux personnalisés, comme Bixby ou Siri, qui collectent des informations dans le « cloud », sur internet, le chinois mise, lui, sur des performance venues de l’intérieur même de l’appareil.

Kirin 970

Cette puce, baptisée Kirin 970, répond systématiquement à trois questions, « la combinaison la plus importante », selon M. Yu : où est l’utilisateur, qui est-il et qu’est-il en train de faire ?

« Plutôt que de demander à votre assistant vocal quel temps il fait à Berlin, votre téléphone sait déjà que vous êtes à Berlin, pour le travail, en route pour telle réunion, et si vous êtes dehors ou en voiture », a déclaré à l’AFP Walter Ji, président du groupe pour l’Europe de l’ouest.

Processeur ultra rapide

Pour ce faire, Huawei a musclé les performances de son appareil photo, de sa reconnaissance vocale et, surtout, la rapidité du processeur. Kirin possède 5,5 milliards de transistors quand ceux du Snapdragon 835 et de l’Apple A10 ne disposent que de 3 milliards.

En revanche Huawei n’a pas voulu spécifier dans quel type de smartphone (milieu de gamme ou haut de gamme) cette puce sera insérée, ni quel sera l’impact sur les prix.

En pleine stratégie d’expansion internationale et cherchant à renforcer la notoriété de sa marque auprès des consommateurs, le groupe basé à Shenzhen (sud de la Chine), qui occupe 11,3% du secteur, s’est rapproché des 12% de parts de marchés d’Apple mais reste encore loin derrière les 23% de Samsung, selon une étude sur le deuxième trimestre 2017 réalisée par le cabinet International Data Corporation (IDC).

La Tribune 05/09/2017