Les personnes sondées pour l’UTP refusent toutefois une hausse des tarifs ou du prix de l’essence.
Les Français sont prêts à prendre davantage les transports en commun pour préserver l’environnement, mais seule une minorité d’entre eux semblent prêts à en payer le prix. C’est le principal enseignement d’une enquête portant sur 1.500 personnes vivant dans des agglomérations de plus de 50.000 habitants, et dont les résultats ont été présentés mardi par l’Union des transports publics (UTP), qui regroupe les entreprises du secteur.
Selon ce sondage, 62 % des Français prennent les transports en commun au moins deux fois par semaine. Certes, pour l’instant, 54 % mettent en avant « la praticité » et 23 % « l’impossibilité de faire autrement » et seuls 7 % disent le faire pour donner un coup de pouce à l’environnement. Mais les mentalités évoluent sous l’effet conjugué des messages sur le réchauffement climatique et la multiplication des alertes pollution dans certaines villes. L’augmentation de l’offre de transport en commun arrive largement en tête des préconisations pour améliorer la qualité de vie en ville, avec 61 % de sondés favorables. Les partisans de solutions plus coercitives sont nettement plus minoritaires : 24 % prônent d’interdire la voiture en centre-ville, 14 % approuveraient la création de péages urbains et 7 % seulement recommandent d’augmenter le prix du stationnement.
A quelques jours de la Cop21, 85 % des personnes interrogées estiment de la même manière que les transports publics devraient être une priorité des gouvernements dans la lutte contre le réchauffement climatique et 75 % se disent prêts à les utiliser d’avantage pour contribuer à préserver l’environnement. En cas de pics de pollution, 42 % demandent une offre accrue de transport en commun et 61 % estiment que l’accès à ceux-ci doit être gratuit.
« Travail de pédagogie »
Mais le financement de ces mesures d’exception laisse les sondés beaucoup plus dubitatifs. 46 % seraient d’accord avec la mise en place de péages urbains, mais seuls 21 % accepteraient une hausse du prix de l’essence, 13 % une augmentation des tarifs et 8 % une hausse des impôts. « Le message sur l’efficacité environnementale des transports publics est passé, mais il nous reste néanmoins un gros travail de pédagogie à faire », résume Jean-Pierre Farandou, le président de l’UTP.